« Le seuil de l’intolérable est atteint et le temps d’un sursaut national s’impose », a réagi lundi- Mahamat Saleh Annadif, chef de la MINUSMA (
Mission des Nations Unies au Mali suite au massacre, qui aurait fait au moins 95 morts parmi des civils la veille dans un village de la région de Mopti,
Selon des informations concordantes et corroborées par les autorités locales, une attaque meurtrière a visé dimanche dans la soirée des civils dans le village de Sobanou-Kou, situé à 43 kilomètres au nord-est de la ville de Bandiagara dans la région de Mopti, au centre du Mali.
« Selon les informations préliminaires disponibles, de nombreux hommes armés ont fait irruption dans le village et mené une attaque qui a causé au moins 95 morts et de nombreux blessés. Ce bilan est confirmé par des sources officielles et des témoins sur place », a précisé la MINUSMA dans un communiqué de presse.
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Mahamat Saleh Annadif, s’est dit « choqué et outré » par cette nouvelle attaque dans le centre du Mali.
« Je condamne fermement cet acte d’une barbarie inqualifiable, ainsi que les appels à la violence. J’appelle les autorités maliennes à enquêter rapidement sur cette tragédie et à traduire ses auteurs en justice », a-t-il dit.
« Ce drame nous rappelle également et malheureusement que dans cette spirale de la violence, il n’y a pas les méchants d’un côté et les gentils de l’autre. Tout le monde est responsable. Le seuil de l’intolérable est atteint et le temps d’un sursaut national s’impose. La MINUSMA prendra toute sa part de responsabilité », a-t-il ajouté.
Le chef de la MINUSMA a présenté ses condoléances aux victimes de l’attaque ainsi qu’au peuple et au gouvernement malien.
La MINUSMA coordonne depuis lundi matin sa réponse en soutien aux efforts des autorités maliennes. Le système des Nations unies au Mali se mobilise pour apporter une assistance humanitaire en soutien aux populations touchées par ce drame.