En ce huitième jour du mois de Dhoulhijja, des millions de pèlerins ont rejoint la vallée de Mina, première étape du rite du Hajj, en prélude au rassemblement sur le mont Arafat, prévu ce jeudi.
À perte de vue, des tentes blanches accueillent les fidèles musulmans venus du monde entier. Hommes en tenue d’Ihram – deux pièces de tissu blanc –, femmes dans une atmosphère de recueillement : tous observent cette halte à Mina, conformément à la tradition prophétique.
Durant leur séjour, qui couvre les 8, 11, 12 et parfois 13 Dhoulhijja, les pèlerins s’adonnent à la lecture du Coran, aux prières, invocations, méditations, rappels et conférences islamiques.
« L’étape de Mina est un moment de concentration intense sur le message que le pèlerin souhaite adresser à Allah au lendemain, sur Arafat », explique Bako Abdourachid, responsable d’agence de voyage. À ses côtés, Maoulima Rakiyah, encadreuse de groupe, insiste : « C’est aussi une Sunnah, un acte pratiqué par le prophète Mohammed, lors du pèlerinage d’adieu. »
Dans un mélange d’émotion et de dévotion, des pèlerines comme Rakiyah Moualima et Kondodji Linah confient leur impatience : « Nous nous sentons privilégiées. De Médine à la Mecque, Allah nous a protégées. Nous Le remercions pour ce voyage spirituel et Lui demandons d’agréer notre repentir. »
Lieu symbolique, Mina est également chargé d’histoire. C’est ici que le prophète Ibrahim s’est vu ordonner de sacrifier son fils Ismaïl, avant qu’un bélier ne soit envoyé en substitution par Allah. Le prophète Mohammed y a accompli aussi les rituels du Hajj, scellant ainsi l’importance spirituelle de ce site sacré.
Située à 7 kilomètres au nord-est de la Grande Mosquée de La Mecque, Mina reste un passage incontournable du Hajj, marquant l’entrée dans les moments les plus intenses de ce pilier de l’islam.
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