Afrique

Sidi Ould Tah élu président de la Banque africaine de développement

Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu président de la Banque africaine de développement (BAD) ce jeudi 29 mai 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, avec 76,18 % des voix au troisième tour du scrutin. Il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, dont le second mandat prendra fin le 1er septembre prochain.

Le candidat mauritanien a largement devancé ses deux concurrents : le Zambien Samuel Maimbo (20,26 %) et le Sénégalais Amadou Hott (3,55 %), à l’issue d’un processus électoral exigeant. Pour être élu, le vainqueur devait recueillir la majorité des voix des 81 pays membres, ainsi que celle des 54 États africains actionnaires de l’institution.

Une élection stratégique pour l’avenir du continent

Cette élection intervient dans un contexte marqué par des défis économiques, climatiques et sécuritaires croissants en Afrique. La BAD, principal bailleur multilatéral du continent, est attendue sur plusieurs chantiers prioritaires : la transition énergétique, le financement des infrastructures, et l’adaptation aux effets du changement climatique.

« Les défis qui s’annoncent sont nombreux mais passionnants. Ensemble, nous mènerons cette mission avec détermination et ambition au service de la transformation de l’Afrique », a déclaré Sidi Ould Tah après son élection.

Le nouveau président de la BAD prendra officiellement ses fonctions le 1er septembre 2025, pour un mandat de cinq ans. Il devient ainsi le 9e président de l’institution depuis sa création.

Un économiste expérimenté

Titulaire d’un doctorat en économie de l’Université de Nice-Sophia Antipolis en France, Sidi Ould Tah a entamé sa carrière dans l’administration publique mauritanienne avant de gravir les échelons au niveau continental.

Il a notamment occupé le poste de ministre de l’Économie en Mauritanie, puis de directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), basée à Khartoum. À la tête de cette dernière, il a piloté une réforme stratégique majeure alignée sur les Objectifs de développement durable (ODD) et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

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Sous sa direction, la BADEA a renforcé ses interventions en faveur du secteur privé, de l’entrepreneuriat féminin, et de l’intégration économique régionale. Son profil d’économiste chevronné et son expérience à la tête d’une institution de financement du développement ont pesé dans sa désignation à la tête de la BAD.

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