Jeudi 11 juillet 2024, Ibrahim Traoré a adressé un message aux Burkinabè, abordant la lutte contre le terrorisme, un domaine crucial pour son gouvernement depuis sa prise de pouvoir.
Au cours de son intervention, il a lancé de graves accusations contre les dirigeants de Cotonou et d’Abidjan, accusant ouvertement Patrice Talon et Alassane Ouattara de faciliter des activités terroristes sur leurs territoires pour nuire au Burkina Faso.
En effet, Patrice Talon et Alassane Ouattara sont désormais dans le collimateur de la junte burkinabè. Ibrahim Traoré avait déjà signalé, lors d’une précédente déclaration, que la Côte d’Ivoire servait de base arrière pour les terroristes menaçant son pays. Cette fois-ci, il a également mentionné le Bénin.
D’après le capitaine Ibrahim Traoré, le Bénin et la Côte d’Ivoire hébergeraient des bases militaires françaises dont le but serait de déstabiliser le Burkina Faso. « Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons un problème avec les dirigeants de la Côte d’Ivoire. Il y a à Abidjan un centre d’opérations visant à déstabiliser notre pays. Personne ne peut le nier et nous fournirons les preuves dans les jours à venir. Nous vous montrerons des preuves concrètes. Vous comprendrez de quoi nous parlons. Personne ne pourra nier qu’il y a des bases françaises au Bénin dirigées contre nous. Nous détenons les preuves. », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, cette déclaration du président du Faso renforce les accusations de Niamey contre Cotonou. Pour justifier le maintien du blocus de sa frontière avec le Bénin, le Niger a invoqué des raisons de sécurité, accusant le Bénin de complicité avec la France dans un projet de déstabilisation de Niamey. Ainsi, le Burkina Faso et le Niger se retrouvent unis face à cette problématique sensible, ce qui fragilise la coopération entre les différents États de la sous-région touchés par le terrorisme.