A la uneCEDEAO

Adoption du rapport Pays Togo au parlement de la CEDEAO : aucune résolution pour le report des élections

(24hinfo)-Le Togo a présenté son rapport pays à la deuxième session ordinaire du parlement de la Cédéao, ce 08 décembre à Abuja au Nigéria.

Après lecture exhaustive du rapport qui fond le résumé des situations politiques, économiques, sociales, des droits de l’homme entre autres secteurs, les députés ont échangé sur la question sociopolitique du pays.

D’emblée, la majorité des députés du parlement communautaire ont reconnu que le parlement de la Cédéao n’est pas au dessus de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement, qui a fixé une date –le 20 décembre pour la tenue des législatives et d’ailleurs que l’institution n’a pas été saisie sur le cas du Togo.

De fait, les échanges ont juste permis aux députés de comprendre la situation dans le pays.
Certaines voix se sont levées pour appeler au calme et à la poursuite du dialogue. « On appelle les uns et les autres au niveau du Togo à s’entendre », a lancé une députée.

LAISSER UN AVIS

Répondant aux questions sur les réformes, le député Tchao a relevé la différence entre les anciens articles de la constitution et les nouveaux modifiés notamment la limitation du mandat présidentiel, les modalités de composition de la Cour Constitutionnelle et l’introduction du mode de scrutin à deux tours.

Il a fourni également des explications sur la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante avec le vote par le parlement des huit représentants envoyés par la coalition des 14. « Je voudrais par rapport aux autres questions dire que la situation dans chaque pays est totalement différente des unes et des autres. Chaque pays a sa spécificité mais ce que nous voulons, c’est que la paix et que la sécurité soient garantie pour l’ensemble de la région. Il faut tenir compte des spécificités pour apporter une réponse. Je souhaiterais qu’on se départisse de nos propres sentiments et qu’on aille au-delà de ce que nous pensons », a déclaré le député.

Sur le recensement électoral, le député Hodin est revenu sur le nombre recensé notamment 3.251 000 inscrits sur 7 millions d’âmes soit une inscription de l’ordre de 46 %. « Nous connaissons dans la sous-région des recensements qui sont en bas de 20% , qui ont organisé des élections, donc pour l’effectif de recensement c’est satisfaisant, la majorité des Togolais ont été inscrits », a-t-il dit, précisant que le Togo peut organiser les élections au 20 décembre. « C’est la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement qui a fixé cette date », a-t-il rappelé.

Parlant des partis en lice pour les législatives, le député a informé le parlement qu’ils sont 12 dont 11 de l’opposition composés par exemple de l’UFC, du PDP, du NET…..

« Le Togo respecte le chronogramme de la Cédéao et suit ses instructions » mais « on ne peut pas obliger quelqu’un qui ne veut pas faire affaire à faire affaire », ironise-t-il.

« Nous voulons les réformes et ceux qui doivent nous aider à le faire ne sont pas là, la loi dit que 4/5 des députés doivent voter d’abord avant que la loi ne change, les 4/5 font 73 députés, nous, nous avons 62 et il nous faut 11 de l’opposition pour pouvoir changer la loi. Et nous sommes dans cette difficulté depuis 2014, notre mandat n’a pas pu régler ça parce qu’on ne s’entend jamais avec l’autre côté (opposition, ndlr) donc si on organise les élections et d’autres partis arrivent au parlement, on pourra s’entendre et d’ici les mois à venir tout le monde apprendra qu’avec la bonne volonté du gouvernement que le Togo a réformé’, a-t-il assuré.

Sur la rétroactivité, l’honorable a précisé qu’une loi « encore constitutionnelle ne pas être rétroactive ou bien on ne peut pas écrire dans une loi que celui-ci doit partir demain ou après demain. Aujourd’hui nous devons adopter le texte, s’il y a des coulisses politiques à faire c’est à l’écart du texte et ce n’est pas dans le texte qu’on va dire cela », conclut le député Hodin.

Pour les députés de l’opposition représentés par APEKEY Assewouwokan et un autre, tout ce qui a été raconté n’engage que les auteurs et leur camp. Pour ces députés, « la feuille de route a indiqué la date du 20 décembre pour les élections, et le 30 novembre pour opérer les réformes ».

Pour les députés de l’opposition le peuple Togolais va « faire son choix » et prendre ses responsabilités et la Cédéao va « assumer après les élections ».

Répondant au député Apékey qui laissait entendre que le gouvernement et sa majorité ne voulaient pas remettre le bout de phase, « en aucun cas nul ne peut faire plus de deux mandats », la députée DJOBO Nassara Epse OURO BANG’NA a rappelé que dans le projet de révision finale adopté par la Commission des lois il y a bel et bien cette phrase.

Et d’ajouter qu’au moment de faire passer le texte au vote en plénière, les députés de l’opposition n’ont pas répondu présent et d’autres sont arrivés à Abuja pour la session ordinaire.

«Tout ce qui s’est passé ils ne le savent pas. On a pris compte du texte de l’expert constitutionnel commis par la Cédéoa, on a travaillé et on devrait adopter cette loi le 30 novembre mais ils sont partis, on ne peut pas travailler avec des chaises vides », a-t-elle déclaré.

Avant de faire adopter le rapport pays du Togo, le président de la séance, a affirmé que le parlement de la Cédéao encourage les parties à faire d’efforts et compte sur les facilitateurs et la commission de la cédéoa pour faire ramener la paix au Togo.

Suivre la séance

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page