Lors d’une réunion couplée d’une table-ronde organisée le 7 juillet dernier au Niger en marge du sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine, les premières dames de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont dans une déclaration dite «La Déclaration de Niamey des premières dames de la CEDEAO » appelé à « mettre fin au mariage des enfants et à promouvoir l’éducation et l’autonomisation des filles». Madame Lalla Issoufou Mahamadou, Première Dame du Niger, a dans un message demandé à ses soeurs Premières Dames de s’engager à atteindre cet objectif.
Elle a encouragé ses camarades à continuer à plaider par le biais de l’information et de la communication pour rapprocher leurs communautés d’autres changements de comportement concernant le mariage des enfants. Parce que le mariage des enfants, dit-elle, se produit en début de grossesse, ce qui les expose à la fistule obstétricale et au risque de mortalité maternelle. Jean-Claude Kassi Brou, Président de la Commission de la CEDEAO, qui a présidé la table ronde, a souligné que 40% des filles de la région de la CEDEAO se marient avant l’âge de 18 ans et que parmi les 40%, environ 18 % sont sortis de l’école. A le croire, la situation est devenue critique parce qu’elle affecte le PIB de la région à cause des filles non scolarisées qui ne pouvaient jouer leur rôle en tant qu’acteurs du développement.
De ce fait, appelle-t-il, les Etats à une sensibilisation au niveau communautaire et local, tirant parti des institutions religieuses et traditionnelles en tant que parties prenantes majeures de la campagne.
Outre la signature de la déclaration, l’un des points forts de la réunion a été une table ronde interactive sur l’éducation des fillettes et la fin du mariage des enfants en Afrique de l’Ouest, présidée par le président de la Commission de la CEDEAO, SE Jean-Claude Kassi Brou.
La déclaration devrait être remise aux Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO lors de leur prochaine session pour son exécution entière.