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La foi de Toofan, le groupe afro-pop qui a conquis l’Afrique

Alors que les vidéos de leur dernier album enregistrent plusieurs de millions de vues sur Internet, les Toofan sont passés du stade de parfaits inconnus à celui d’un duo célèbre qui aligne les tubes et collectionne les trophées. Pour Master Just et son compère Barabas, ce parcours est « l’œuvre de Dieu ».
Pour Master Just et Barabas, jeunes catholiques du duo musical Toofan, leur grand succès en Afrique est « un plan de Dieu ».

Tout commence en 2005 au Togo. Deux adolescents amoureux de foot et de musique entrent dans un petit studio, composé à l’époque d’un micro et d’un ordinateur, pour chanter « Éperviers », un tube destiné à encourager l’équipe nationale de football de leur pays, alors en phase finale des éliminatoires du Mondial 2006. La qualification obtenue, c’est ce morceau qui accompagnera l’équipe nationale togolaise dans son bref parcours à cette édition de la Coupe du monde de football, disputée en Allemagne.

La conquête du public ouest africain
Après le vibrant accueil de leur premier titre, chez eux, les Toofan décident d’aller à la rencontre des mélomanes béninois. Le pari fut relevé avec le morceau « Zémidjan » du nom des célèbres taxi-moto béninois à dossard jaune. L’objectif suivant fut la Côte d’Ivoire. Pour ce faire, ils s’attachent les services de la société de production Boss Playa pour le clip à succès « Déloger ». Dans le même temps, ils s’ouvrent au marché anglophone avec le titre « ce Magik ».
Auteurs de tubes et de danses
Auteurs et compositeurs, les deux chanteurs togolais ont choisi très tôt de se singulariser en proposant une musique urbaine au phrasé métissé avec, en toile de fond, des rythmes du terroir qui font corps avec des chorégraphies propres à eux. Leurs fans ont exécuté avec enthousiasme les chorégraphies typées de « Obgragada », « Cool catché », « Gweta », « Téré téré » et, récemment, « Money » puis « Affairage ».

Master Just explique que leur inspiration musicale naît des critiques collectées auprès de leur public. Pour Barabas, Dieu occupe une place centrale, dans leur processus de production. « Sans notre foi en Dieu, même en travaillant beaucoup, nous n’aurions pas franchi toutes ces étapes », estime-t-il. Même si les deux chanteurs avouent ne pas être très assidus aux messes, ils confirment porter leur foi partout où les mène leur musique.

Nouveaux défis
Quand les deux amis de quartier regardent dans le rétroviseur, ils estiment que leur parcours ne fait que commencer ; avec 13 ans d’expérience, 4 albums et une dizaine de trophées gagnés en Afrique et en dehors -dont le plus prestigieux est le MTV Africa Music Awards Best Francophone – les Toofan vont à la conquête d’un autre public avec leur album « Conquistadors », sorti en août 2018. Cet opus cherche à séduire un nouveau public avec de nouveaux messages et de nouveaux styles de musiques. C’est d’ailleurs le premier album qu’ils ont entièrement produit dans leur studio Tubeland à Lomé, sous le label Universal Music Africa.

Hortense Atifufu (à Ouagadougou) pour la Croix Afrique

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