L’accès de tous à l’eau potable érigé parmi les priorités par le gouvernement se concrétise à petit coup. Dans la région des savanes, la plus pauvre du pays selon l’INSEED*, 131 nouveaux postes d’eau autonomes sont déjà construits et mis en service à la grande satisfaction des populations.
De 64% en milieu rural et 62% en semi-urbain à fin 2021, le taux de desserte en eau potable dans la région des savanes devrait atteindre fin décembre 2022, 70% en milieu rural et plus de 74 % en milieu semi urbain. Une progression obtenue grâce aux différentes réalisations d’ouvrages de production d’eau potable lancées dans le cadre du programme d’urgence de renforcement de la résilience dans la région des savanes (PURS) doté d’un budget de 16 milliards de F Cfa.
« Dans le secteur de l’eau, le PURS a financé l’exécution des travaux en régie de la brigade mobile du ministère de l’eau et de l’hydraulique villageoise avec une réalisation de 101 forages positifs aménagés, équipés et mis à la disposition des populations », indique la direction de l’hydraulique villageoise des Savanes.
Sur les 185 postes d’eau autonomes prévus dans divers localités de la région pour environ 92500 habitants, 131 sont achevés et réceptionnés, puis mis à la disposition des populations.
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Satisfaction des populations
La mise en service des ouvrages de production d’eau est un ouf de soulagement pour les populations des villages bénéficiaires. Ainsi, à Nakpali dans la commune de Tône 2, Lamboni Mohammed ne cache pas sa satisfaction. « La réalisation de ce poste d’eau autonome a apporté un changement dans notre quotidien, et notre santé s’est améliorée grâce à l’eau potable qui a remplacé l’eau boueuse », a-t-il déclaré.
Au quartier Karsome, la pompe à motricité humaine réalisée dans la cour de l’école a permis de réduire les dépenses liées à l’achat de l’eau pour la cantine scolaire. Ce qui apaise le directeur de l’école.
Une fois réalisés, les ouvrages sont gérés par un comité local qui perçoit 100 F par mois et par ménage pour assurer la maintenance en cas de panne. « Le maillon faible de l’hydraulique villageoise c’est l’entretien des ouvrages. Nous travaillons tous les jours à la responsabilisation des populations pour qu’après la mise en service des ouvrages qu’ils puissent assurer le minimum d’entretien », a souligné le directeur Kanou Diégougbène.
A noter que dans le cadre de la troisième phase du Projet d’Amélioration des Conditions Sanitaires en Milieu Scolaire, et Rural dans les Régions des Savanes et de la Kara (PASSCO 3), dont les travaux vont démarrer en 2023, c’est un objectif de 500 nouveaux forages qui seront réalisés dans la région des savanes.
*INSEED : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques
