Une explosion dans la zone de Bandiagara, dans la région de Mopti au centre du Mali, a tué au moins sept Casques bleus togolais et fait au moins trois blessés grave. Ces soldats de la Mission de l’ONU au Mali faisaient partie d’un convoi logistique de la Minusma qui se rendait à Sévaré. Leur véhicule a heurté un engin explosif.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « condamne fermement cette attaque odieuse », a déclaré à New York son porte-parole, Stéphane Dujarric. Il appelle les autorités maliennes à tout faire pour identifier les coupables et les traduire en justice, a-t-il ajouté.
Le chef de la Minusma, El-Ghassim Wane, a lui aussi condamné « vigoureusement » cette attaque « lâche », soulignant dans un communiqué qu’elle « pourrait constituer un crime de guerre ». « Cette tragédie vient alourdir le décompte macabre des attaques contre les soldats de la paix au Mali. »
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Cette nouvelle attaque survient au lendemain de l’annonce par la Minusma du décès, lundi à Dakar, d’un Casque bleu qui avait été touché dans l’explosion d’un engin explosif improvisé au passage de son véhicule, le 22 novembre près de Tessalit, dans le nord du Mali. La nationalité du Casque bleu n’a pas été précisée.
Ce Casque bleu avait été emmené à Dakar pour des soins avec deux autres soldats de la Minusma blessés au cours du même incident.
Le Mali est le théâtre depuis 2012 d’un conflit lancinant avec des attaques répétées de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique, doublées de violences contre les civils commises par des groupes armés, certains autoproclamés d’autodéfense.
La Minusma, déployée au Mali depuis 2013, est actuellement la mission de paix des Nations unies comptant le plus de morts dans le monde, avec 146 de ses membres tués dans des actes hostiles recensés au 31 octobre, selon les statistiques de l’ONU.
Avec AFP