Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont appelé dimanche 30 mai le Mali à nommer un civil comme nouveau Premier ministre à la suite d’un second coup d’Etat qui a entériné le chef de la junte, colonel Assimi Goïta, président par intérim. Le pays provisoirement suspendu des instances de l’organisation sous-régionale a encore quelques mois pour organiser une élection présidentielle qui va achever la transition.
« Les chefs d’Etat réaffirment la nécessité de respecter la période de transition de 18 mois décidée à Accra, indique le communiqué final d’un sommet extraordinaire consacré à la crise malienne. Dans ce contexte, la date du 27 février 2022 déjà annoncée pour l’élection présidentielle doit être absolument maintenue. » Pour ce faire, un mécanisme de suivi sera mis en place à cet effet.
Parallèlement, les dirigeants ont réitéré les décisions antérieures selon lesquelles le chef de la transition, le vice-président et le premier ministre de la transition ne devraient en aucun cas être candidats à la prochaine élection présidentielle.
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A la tête de la junte qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, Assimi Goïta a contraint cette semaine à la démission le président de transition Bah N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane, avant de se faire désigner président par la Cour constitutionnelle malienne.
Le président togolais, Faure Gnassingbé, très impliqué dans la résolution de la crise malienne, a pris part aux travaux au cours desquels les chefs d’Etat ont exhorté « tous les partenaires internationaux (l’Union africaine, les Nations Unies et l’Union européenne) à continuer à soutenir le Mali dans la mise en œuvre réussie de la transition ».
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