La cérémonie de clôture de l’édition 2023 du Sommet de l’Industrie Financière Africaine – AFIS à Lomé a été marquée par la présence éminente de leaders de la communauté financière africaine. Réunissant plus de 1000 décideurs du secteur financier venus de toute l’Afrique et d’ailleurs, le sommet a souligné leur détermination collective à relever les défis communs pour stimuler la relance économique du continent et favoriser le développement d’une industrie financière compétitive, innovante, inclusive et durable.
Pendant deux jours, les discussions entre banquiers, assureurs, fintech, Ministres, Gouverneurs de Banque centrale et dirigeants d’autorité de régulation ont couvert divers sujets tels que les marchés de capitaux, le mobile money, la finance climatique et la tokénisation. Ces échanges ont permis de débattre de la concrétisation des engagements déjà pris en matière de libéralisation des marchés de capitaux, de réglementation des fintechs et des crypto-monnaies, de promotion de l’intégration régionale via la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), ainsi que du financement de la transition énergétique, de la sécurité alimentaire et des infrastructures essentielles. Les conclusions seront rendues publiques pour renforcer la voix de l’industrie financière africaine tant sur le plan continental qu’international.
En tant que plateforme de dialogue public-privé dédiée au développement d’une industrie financière africaine souveraine, inclusive et innovante, l’AFIS s’est fixé pour objectif d’établir un dialogue permanent entre les banques commerciales, les fintechs, les institutions financières de développement, les assureurs, les opérateurs de mobile money et les régulateurs à l’échelle du continent.
L’AFIS 2023 a été un lieu important où des décisions ambitieuses ont été prises pour créer une industrie financière africaine résiliente capable de relever les grands défis d’aujourd’hui.
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Cette édition a également été marquée par la participation d’une vingtaine de gouverneurs ou gouverneurs adjoints de banques centrales et de responsables d’autorités de régulation.
ILS ONT DIT :
« Si les investisseurs ne sont pas assurés de pouvoir récupérer leur capital lorsqu’ils investissent dans un pays, ils ne viennent pas dans ce pays. C’est là que l’on comprend l’importance de la notation de l’Afrique. Celle-ci ne favorise pas les IDE vers les pays africains. »
« Les nouvelles formes de monnaies qui émergent que sont le mobile money, le crypto et la CBDM (central bank digital money) évoluent beaucoup. Pour ce qui concerne les transactions commerciales, le CBDC semble être la voie, une solution d’avenir. » Aivo ANDRIANARIVELO, Gouverneur de la Banque Centrale, Madagascar
« Nous voulons adapter nos cadres de politique monétaire pour prendre en compte la finance verte. […] L’éducation et l’inclusion financière sont également des questions cruciales. Aider les différentes parties de la société à être bien informées sur toutes les activités financières afin qu’elles puissent être mieux incluses financièrement est une priorité ».
« La question des paiements dans une Afrique de près de 1,5 milliard d’habitants est une grande préoccupation. L’AfCFTA, qui a été établie en 2020, a un grand potentiel. Pour transformer ce potentiel en une réalité concrète en termes de croissance économique, il faut des systèmes de paiement efficaces.» Jean-Claude Kassi BROU, Gouverneur de la BCEAO
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