
Une rencontre technique autour des conclusions de l’étude relative aux forces et faiblesses de l’accès au foncier urbain et ses incidences sur le marché foncier, surtout à Lomé s’est tenue jeudi 9 mai au siège de la Banque mondiale à Lomé. Occasion pour l’institution de Bretton Woods d’ encourager le Togo à poursuivre ses efforts pour rendre sécurisé et viabilisé son marché foncier.
Présidée par la ministre de la Ville, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Salubrité Publique, Koko Ayéva, la séance a rassemblée des représentants de l’Office Togolais des Recettes, de l’Ordre des Architectes, de l’Ordre des Géomètres, de la Chambre des Notaires, et de la chefferie traditionnelle ont assisté à la rencontre.
Les recommandations de l’étude s’articulent autour de deux piliers : Faire de la sécurisation foncière une priorité et Maîtriser l’urbanisation par un meilleur contrôle du développement du péri-urbain, la facilitation de la production de lotissements formels et le renforcement de la chaîne opérationnelle de l’aménagement urbain.
‘’Nous espérons que cet atelier contribuera à faire avancer la réflexion sur la contribution du secteur foncier aux efforts d’investissements productifs et de production du logement abordable et ouvrir de nouveaux horizons pour le développement du secteur’’, a indiqué la Représentante Résidente de la Banque mondiale au Togo, Mme Hawa Cissé Wagué.
Mme Wagué a ajouté que ‘’l’accès à un foncier sécurisé et viabilisé est la base de l’investissement, qu’il soit productif ou résidentiel. Le foncier peut aussi jouer un rôle dans la stabilité économique des Etats par les ressources publiques qu’il génère, à travers la fiscalité foncière ainsi que la gestion efficiente du patrimoine de l’Etat’’. Elle a salué à cet effet les ‘’premiers résultats prometteurs’’ du programme de réformes du secteur foncier initié par les autorités togolaises et a invité les acteurs du secteur à ‘’favoriser une prospérité inclusive’’ à travers le foncier.
L’étude montre que le marché foncier peut contribuer à la promotion de l’équité sociale en facilitant l’accès à la propriété à tous les ménages, y compris les plus modestes. En cela, la forte implication de la chefferie traditionnelle et des collectivités locales au Togo est fondamentale, pour une vision durable de la structure sociale traditionnelle et la stabilité sociale, suggère l’étude.
‘’Le présent atelier vient donc à point nommé et constitue une étape importante dans la poursuite des activités liées à la réforme foncière au Togo’’, a salué pour sa part la ministre de la Ville, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Salubrité Publique, Koko Ayéva.
‘’L’étude réalisée constitue en effet, un levier des mécanismes et outils de la chaîne des réformes structurelles engagées par le Gouvernement en matière de gouvernance foncière et d’amélioration du climat des affaires dans notre pays’’, a ajouté Mme Ayéva.
Il faut souligner qu’environ 76% des litiges devant les cours et tribunaux du Togo sont fonciers et concernent particulièrement Lomé, selon l’étude de la Banque.
Malgré une diversité des produits d’habitat, l’accès à la propriété reste réservé à une partie limitée de la population. Le marché foncier de Lomé est aussi marqué par un étalement urbain effréné, lié à une forte surproduction foncière et résultant en un faible accès aux services.