L’économie mondiale devrait ralentir cette année avant de rebondir en 2024, a déclaré un haut responsable du Fonds monétaire international (FMI), citant comme facteurs la réouverture soudaine de la Chine après la fin de sa politique de « zéro COVID », et un hiver doux, en Europe.
Le FMI estime que la croissance sera de 2,9% cette année, après avoir été de 3,4% en 2022 et pour atteindre 3,1% en 2024.
Il s’agit d’un léger ajustement, de 0,2 point de pourcentage, par rapport à ses prévisions des Perspectives de l’économie mondiale d’octobre.
Un tournant possible
« La croissance restera faible par rapport aux normes historiques, car la lutte contre l’inflation et la guerre de la Russie en Ukraine pèsent sur l’activité », a déclaré Pierre-Olivier Gourinchas, Economiste en chef du Fonds monétaire international, dans des projections publiées lundi.
Il a ajouté que ces perspectives « pourraient représenter un tournant, avec un creux de croissance et une baisse de l’inflation ».
Résilience et amélioration
La croissance économique s’est avérée étonnamment résiliente au troisième trimestre de 2022, selon le FMI.
La période a été caractérisée par la vigueur des marchés du travail, la robustesse de la consommation des ménages et des investissements des entreprises, ainsi que par une adaptation meilleure que prévu à la crise énergétique en Europe.
L’inflation devrait également s’améliorer, même si l’inflation de base, qui exclut les prix volatils de l’énergie et des denrées alimentaires, doit encore atteindre un pic dans plus de 80% des pays.
Lire aussi-A Lomé, les réassureurs africains débattent de leur rôle dans la croissance économique
Un soulagement pour les économies en développement
La réouverture de la Chine a ouvert la voie à un rebond rapide de l’activité, tandis que les conditions financières mondiales se sont améliorées avec la réduction des pressions inflationnistes.
« Ces facteurs, ainsi que l’affaiblissement du dollar américain par rapport à son sommet de novembre, ont apporté un léger soulagement aux pays émergents et en développement », a déclaré M. Gourinchas.
Le ralentissement sera plus prononcé pour leurs homologues plus riches. Une décélération devrait être observée dans neuf pays avancés sur dix. Ils devraient voir leur croissance passer de 2,7% l’an dernier à 1,2% cette année, puis à 1,4% en 2024.
Ave Onu info