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« La pandémie de Covid-19 offre une opportunité de réinitialiser l’Afrique », selon Tony Elumelu

Au 19 mai, plus de 88 000 personnes en Afrique sont infectées par  la Covid-19. Au-delà de ces chiffres, il est difficile de dire combien d’autres ont été indirectement touchées par la pauvreté, la faim, la perte d’emplois et des incidents liés à la sécurité. Les données en Afrique sont relativement difficiles à trouver, mais celles disponibles renseignent qu’au-delà du Coronavirus, la faim peut être un virus plus mortel sur le continent, si elle n’est pas combattue maintenant.

Lors de la table ronde virtuelle organisée mardi 19 mai par le New York Forum Institute, Tony Elumelu, président de la banque panafricaine, United Bank for Africa Plc (UBA), a souligné ce qui n’était peut-être pas évident. Selon lui : «La pandémie offre une opportunité de réinitialiser l’Afrique, de créer des emplois et d’éliminer la pauvreté».

Sa déclaration est appuyée par son expérience d’économiste, de philanthrope et, plus important encore, d’investisseur dans les secteurs clés de l’Afrique – électricité, services financiers, pétrole et gaz, hôtellerie, immobilier et soins de santé.  Pendant des décennies, le secteur privé a travaillé dans l’espoir que les besoins des entreprises, y compris l’électricité, les infrastructures et la sécurité, seraient fixés par les gouvernements africains; malheureusement, l’espoir n’est pas encore devenu réalité.

L’importance d’un partenariat privé-public

Le secteur privé continue de jouer son rôle, en joignant l’acte à  la la parole. Cependant, il reste à établir un partenariat mutuellement bénéfique avec le secteur public.  Pour Okonjo-Iweala,  ancienne ministre des Finances du Nigéria et l’ex-patron du crédit Suisse, Tidjane Thiam,  il y a nécessité de diversifier l’économie en renforçant le secteur manufacturier et en créant plus d’emplois sur le continent.   Elumelu de son côté a  plaidé pour qu’une  priorité soit donnée  aux jeunes ainsi que la  garantie d’avoir accès à l’électricité et stabilisé l’environnement macroéconomique.

Un plan Marshall

Dans un avenir proche, les monnaies africaines se déprécieront considérablement et le service des dettes extérieures deviendra encore plus difficile. Aujourd’hui, de nombreux pays africains dépensent déjà plus chaque année pour le service de la dette que pour l’éducation, les soins de santé et la protection sociale réunis. Par conséquent, la mobilisation du niveau de financement qui « donnera à l’Afrique la possibilité de commencer cette tâche difficile de réinitialisation, nécessitera un plan Marshall, semblable au plan Marshall américain pour l’Europe après la Seconde Guerre mondiale », suggèrent ces chefs d’entreprise. Ce plan Marshall pour l’Afrique sera en collaboration avec la Banque mondiale, le FMI, les pays du G20 et toutes les autres agences concernées, mais doit être dirigé par des institutions financières multilatérales africaines comme dans le cas d’AFREXIM sous la direction du professeur OkeyOramah, dont l’efficacité et la le déploiement de 3 milliards de dollars pour financer et soutenir le commerce et les activités des PME par le biais des banques africaines est louable et mérite une émulation.

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