
Les travaux d’élaboration de la nouvelle stratégie nationale de la statistique du Togo (SNDS II, 2020-2024) ont été lancés jeudi à Lomé par le ministère de la planification du développement et de la coopération. La SNDS II prendra la relève de la SNDS I arrivée à terme depuis 2013.
A défaut d’une nouvelle stratégie, le gouvernement procédait par des plans d’actions actualisés sur la base du SNDS-I pour évaluer et suivre la mise en œuvre de la stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE). « C’est donc pour permettre au Système statistique national (SSN) de faire face aux enjeux de l’heure, à savoir le suivi et l’évaluation du Plan national de développement (PND, 2018-2022), de l’agenda 2030 et des ODD, que le gouvernement a décidé de doter le SSN d’une nouvelle SNDS couvrant la période 2020-2024 », a indiqué la ministre de la planification du développement représentée par Edjeou Essohana, Directeur de cabinet.
En effet, a-t-il souligné, la première stratégie (2009-2013) a permis au Togo d’adopter la loi de la statistique en mai 2011, la mise en place du Conseil national de la statistique et ses comités sectoriels ainsi que l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEED). « Cette stratégie a également permis de réaliser un certain nombre d’opérations statistiques indispensables pour le suivi et l’évaluation des Objectifs du millénaire pour le développement ainsi que des stratégies de développement comme le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) », a-t-il déclaré.
« L’élaboration du SNDS-2 arrive à point nommé pour assurer une synergie avec la stratégie pour l’harmonisation des statistique en Afrique (2017-2026, SHaSA.2) et combiner les orientations du Plan national de développement (2018-2022) et la mise en œuvre des ODD », a déclaré Georges Bohoussou, responsable a.i de la Banque africaine de développement (BAD), institution qui apporte l’accompagnement technique nécessaire et le financement d’une partie des consultations prévues dans le cadre de l’élaboration de cette deuxième stratégie. Cependant, la BAD appelle à bien préparer le document et assurer sa visibilité pour en garantir le succès. « Il revient donc de respecter les normes internationales et régionales qui régissent les processus des SNDS. La mise en œuvre ne pourra être efficiente que si les moyens nécessaires sont dégagés et que tous, autorités nationales et bailleurs, l’utilisent comme cadre de référence pour leurs interventions afin de faciliter la coordination et l’efficacité des actions engagées », a-t-il souligné.
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Les travaux de l’élaboration se dérouleront en cinq phases, a précisé Koame Kouassi, directeur général de l’INSEED : la première consiste à apprécier la viabilité technique, financier et institutionnelle du projet suivie de l’établissement et l’analyse du diagnostic, l’élaboration du plan d’action, et la finalisation de la SNDS II, la formulation et enfin la phase de mise en œuvre. A ce jour, la phase d’exploration, la feuille de route assortie du budget et d’un calendrier de réalisation des activités a été adoptée par le Conseil national de la statistique, a informé le DG de l’INSEED.