Edem Kokou Tengue, ministre togolais chargé de la protection côtière a ouvert mardi 23 mars à Lomé, la sixième réunion du comité technique de négociation de la délimitation des frontières maritimes entre le Togo et le Ghana en insistant sur un règlement pacifique et à l’amiable.
La rencontre de Lomé fait suite à la 5ème réunion tenue en août 2019 à Accra. Elle vise à proposer aux autorités politiques des deux pays frères et amis, un projet de règlement négocié de leurs frontières maritimes communes.
Elle fera ainsi le point sur les travaux des 5 précédentes réunions ayant permis de convenir à l’identification des coordonnées de la première borne frontière terrestre appelée S1. De même, les discussions s’inscriront dans une temporalité c’est-à-dire qu’un calendrier global de négociations dans un délai raisonnable va être défini.
« Dans l’intérêt de nos 2 peuples, il est important que les négociations aboutissent d’ici fin 2021 afin que nos Etats puissent véritablement jouir de ce bien qu’est la mer. Une mise à jour du calendrier des négociations devrait donc initiée et observée à un rythme soutenu. C’est à cette condition que nos objectifs peuvent être atteints », a indiqué M. Kokou Tengue.
Selon le ministre, la délimitation des frontières maritimes entre le Togo et le Ghana constitue une préoccupation pour le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, qui n’a jamais cessé de manifester sa volonté d’œuvrer à la délimitation et la démarcation des frontières comme facteurs de paix, de sécurité et de progrès économique et social. De ce fait, il estime qu’il est important pour chaque partie d’éviter d’avoir recours à un règlement juridictionnel, qui est le plus souvent très complexe et coûteux, pour privilégier un règlement à l’amiable, juste et équitable.
Lire aussi-Energie : Début des travaux de construction de la ligne Kara-Mango-Dapaong-Frontière Togo-Bénin
« L’on constate aujourd’hui que les juridictions internationales sont de plus en plus sollicitées par certains Etats pour le règlement des différends liés à la délimitation des frontières. L’approche judiciaire n’étant pas une solution souhaitée entre pays frères et amis, nos 2 Chefs d’Etat ont mainte fois réaffirmé leur volonté d’aboutir à une solution négociée, juste et équitable conforme au droit international. Cette volonté s’inscrit dans les principes des Nations Unies sur le droit à la mer qui encourage les Etats à privilégier la voie des négociations pour la délimitation de leurs frontières », a-t-il laissé entendre avant d’ajouter : « le Togo est résolument engagé à une solution juste et équitable afin qu’à la fin des négociations il n’y ait pas de vainqueur ni de vaincu, mais que les 2 pays soient tous des gagnants ».
Max Dally