
10 milliards de F Cfa soit 15,3 millions d’euros. C’est le montant rapporté par la cession de 51% par l’Etat et les organisations de cotonculteurs de leurs parts dans la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) au groupe Olam qui a officialisé le deal le 20 novembre 2020 à travers un accord avec le gouvernement togolais.
Le communiqué du groupe consulté par commodafrica, précise que sa participation au capital est « sur une base sans trésorerie, sans dette et un fonds de roulement net de clôture d’environ 19,1 millions d’euros ».
Dans la NSCT, l’Etat gardera une participation à hauteur de 24%. Les 25% restants reviennent à la Fédération nationale des groupements de producteurs de coton du Togo (FNGPC-Togo), qui détenait avant 40 %.
Le singapourien précise que l’acquisition sera financée par une combinaison de régularisations internes et de facilités de crédit existantes et que la transaction devrait être finalisée en décembre 2020.
« Cette volonté de l’Etat de céder une partie de ses actions dans le capital social de la NSCT répond au souci du gouvernement de trouver un partenaire stratégique de renom, disposant de l’expertise nécessaire, susceptible de
contribuer, dans le domaine de l’agro-industrie, à l’atteinte des objectifs de l’axe 2 du plan national de développement (PND 2018-2022), notamment en ce qui concerne le secteur cotonnier », a souligné devant les députés, le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, qui justifie le choix d’Olam par ses performances réalisées en côte d’Ivoire et au Tchad.
Lire aussi-NSCT : Selon Sani Yaya, l’Etat cédera « 51% de ses parts » à OLAM
Doté d’un capital de 2 milliards de francs CFA, la NSCT a réalisé un résultat net de 4,6 milliards F Cfa à l’issue de l’exercice précédent, mais la production reste en deçà des prévisions. En chute de 15% soit 116 000 tonnes contre 137 000 t en 2018-2019, loin derrière les 150 000 tonnes attendues, Olam aura la mission de faire doubler cette production d’ici trois ans, du moins atteindre les 200 000 tonnes à l’horizon 2022.
Selon une source contactée au sein de la NSCT, Olam, une fois les accords conclus devra renforcer les capacités des acteurs de la filière à travers le raffermissement de l’encadrement avec une ration d’appui conseil soit 1
conseiller agricole pour 400 producteurs contre 1 conseiller pour 1300 environs. Dans la négociation du pacte d’actionnaire avec le groupe Olam, le gouvernement prendra des « dispositions nécessaires pour garantir les
intérêts des actionnaires privés actuels et des transporteurs », poursuit notre source.