
Trois enseignants responsables du Syndicat des enseignants du Togo (SET) interpellés le 9 avril 2022 sont finalement déférés lundi 11 avril en prison après un passage devant le procureur de la république et le doyen des juges. Il leur est reproché l’incitation des élèves et autres personnes à la révolte, par des promesses, menaces et ordres ou tous signes de ralliement.
Comme preuve, le parquet avance un communiqué daté du 30 mars 2022 portant prorogation de la grève et appelant les parents d’élèves à envoyer leurs enfants à manifester et aux enfants à soutenir les enseignants, que les responsables ne reconnaissent d’ailleurs pas.
Spécifiquement, l’interpellation des trois syndicalistes par des éléments du Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC fait suite aux actes commis par les apprenants lors de leur descente dans les rues entre le 4 et 6 avril 2022 pour réclamer leurs enseignants en grève. Certains d’entre eux qui se sont livrés à des faits de vandalisme de biens publics et privés ont été arrêtés au nord et à Lomé.
L’un des enseignants arrêtés, Ditorga Sambara BAYAMINA est entré en grève de la faim depuis son interpellation jusqu’à son placement sous mandat et n’est pas prêt à arrêter.
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Tous reversés dans la fonction publique, Joseph Toyou, secrétaire régional du SET, Kossikan Kossi, secrétaire général adjoint du SET et de Ditorga Sambara Bayamina, délégué préfectoral du SET vont attendre en prison leur jugement.
La quatrième personne, un informaticien a été arrêté pour complicité et établissement de fausses pièces.