Selon les résultats de l’étude du programme École et langues nationales (ELAN-Afrique) réalisée sur la base des compétences de la lecture, de l’écriture et des calculs auprès des élèves de trois pays bénéficiaires dont le Togo, le niveau de performance est plus élevé chez les enfants ayant les langues nationales comme langues premières d’apprentissage.
Réunis depuis mardi 19 juillet 2022 à Lomé, les experts du Togo, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée, bénéficiaires du programme ELAN-Afrique font la restitution des résultats de mise en œuvre. Objectif : partager les expériences des acquis scolaires réalisés dans les écoles bilingues pilotes.
« Cette rencontre est une étape capitale dans le processus de mise en œuvre de nos différentes politiques linguistiques qui supposent des réformes cruciales pour l’avenir de nos systèmes éducatifs », a indiqué le ministre chargé des enseignements techniques et de l’artisanat du Togo, Kokou Eké Hodin.
Introduction maîtrisée de l’enseignement bi-plurilingue
L’Initiative « École et langues nationales » en Afrique (ELAN-Afrique) est une offre de la Francophonie en réponse au défi de l’amélioration de la qualité de l’éducation en Afrique subsaharienne. Elle propose un appui différencié à des pays membres de la Francophonie pour l’introduction maîtrisée et réussie de l’enseignement bi-plurilingue au primaire (langues nationales africaines-français).
« Pour les premiers apprentissages et dans le but d’améliorer la qualité de l’éducation, l’enseignement doit se faire dans les langues nationales. C’est un acquis qu’il ne faut pas laisser de côté », a indiqué Mona Laroussi, Directrice de l’IFEF (Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation) de la Francophonie.
En Afrique noire francophone, le Français est à la fois la langue officielle et la langue d’enseignement et joue un rôle officiel en termes de langue de toutes les institutions politiques, administratives et scolaires. Cependant, l’utilisation des langues nationales comme langues premières d’enseignement et dans l’aménagement aux côtés du Français comme langue second, est une alternative crédible pour faciliter l’apprentissage et améliorer les performances des élèves.
Et les leçons tirées des expériences précédentes soutenues par l’UNESCO permettent désormais de disposer de « toutes les recommandations et actions indispensables à prendre pour réussir l’éducation bi-multilingue », assure Yao Ydo, directeur du Bureau International de l’Education.
Pour le programme École et langues nationales (ELAN-Afrique), les langues locales choisies étaient l’ewé et le kabyè pour le Togo, le Dioula pour la Côte d’Ivoire et le Sosso pour la Guinée
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La restitution des résultats sera suivie d’un symposium les 21, 22 et 23 juillet 2022 à Lomé.
