
Encore une scène douloureuse dans le feuilleton sans fin du foncier au Togo. Un vieil homme, âgé de 80 ans et souffrant, a été expulsé de sa maison à Hédzranawoé (Lomé) par un huissier de justice appuyé par des individus présentés comme des « gros bras ».
Selon les informations recueillies, le vieillard est propriétaire d’une parcelle de 11 ares 43, acquise depuis le 12 mai 1979. Malgré ces preuves d’acquisition, il a été mis à la porte, ses biens jetés dehors, au grand désarroi de ses voisins et proches.
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Le Mouvement Martin Luther King (MMLK), par la voix de son président Edoh Komi, également adjoint au maire de la commune du Golfe 2, a dénoncé une expulsion inhumaine, qui méconnaît l’âge et l’état de santé de la victime. « Nous assistons une fois encore à une injustice criarde qui interpelle la conscience collective », a-t-il regretté.
Cette affaire illustre, une nouvelle fois, la profondeur des problèmes fonciers au Togo. Litiges entre familles, chevauchements de titres, lenteurs judiciaires et parfois interventions musclées des forces privées alimentent un climat de méfiance autour de la terre.
Pour de nombreux observateurs, il est urgent de trouver des solutions durables afin de protéger les petits propriétaires et d’éviter que des personnes vulnérables ne soient jetées à la rue sans véritable recours.








