Le Togo et Africa 50 ont signé lundi 3 juillet 2023 à Lomé une convention de recyclage d’actifs pour le chantier de la route Lomé-Kpalimé. Une première pour l’instrument financier de la Banque africaine de développement (BAD) et le Togo.
Cette cérémonie intervient en marge du premier forum Infra for Africa et l’assemblée générale des actionnaires de Africa50, en présence du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé.
Le document a été signé pour la partie togolaise par le ministre de l’Économie et des finances, Sani Yaya, et du côté de Africa50 par son Directeur général, Alain Ebobissé.
Avec cet accord, le gouvernement togolais peut se libérer de tout ou partie de la dette associée au projet de la nationale N°5, ce qui permettra ainsi de dégager une marge budgétaire pour affecter les investissements publics à d’autres infrastructures prioritaires pour le pays.
L’ambition est d’optimiser le capital de l’Etat togolais, en réduisant considérablement le niveau d’endettement. Le pays aura alors la possibilité de disposer de plus de ressources pour rembourser la dette de construction de cette route ou de constituer de nouveaux fonds pour financer un nouvel actif.
Pour Sani Yaya, ministre de l’Economie et des Finances du Togo, il s’agit essentiellement d’une opération de refinancement. En prenant en charge le remboursement de la dette du Togo liée à la réalisation de ce projet routier, Africa50 libérera des financements additionnels qui pourront être investis dans d’autres infrastructures au Togo, explique le patron de l’échiquier togolais. Cependant, les détails des contreparties restent encore flous et à définir. Aucune information n’a encore filtré sur le montant de l’accord.
Cet appui de Africa50 est non seulement la résultante de l’efficacité de la diplomatie économique du chef de l’Etat, mais aussi de sa politique de bonne gouvernance et sa détermination à faire des infrastructures routières, un pilier du développement socioéconomique du pays.
Les travaux de la route d’un coût de 214 milliards FCFA (355 millions $), ont été préfinancés avec remboursement en différé par un syndicat bancaire mené par IB Bank International, la banque de l’homme d’affaires burkinabé Mamadou Bonkoungou, également patron d’Ebomaf.
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