Le Togo a signé mardi 21 février 2022 à Lomé avec la banque mondiale, un accord de prêt d’un montant de soixante millions (60 000000) de dollars, soit environ 39,7 milliards de FCFA pour financer le Projet régional d’intervention d’urgence en énergie solaire (RESPITE). Objectif : accroitre l’accès à l’électricité renouvelable, notamment à Dapaong.
La cérémonie de signature de la convention de financement du Projet Régional d’Intervention d’Urgence en Energie Solaire (RESPITE) est intervenue, le 21 février 2023, à Lomé, entre le gouvernement, représenté par le ministre Sani Yaya de l’Economie et des Finances, et la Banque mondiale, conduite par sa directrice des opérations pour le Togo, Mme Coralie Gevers.
Pour le ministre Sani Yaya, la signature de cette convention traduit l’engagement résolu du gouvernement à booster le taux d’accès des populations à l’énergie propre et à coût abordable, tout en symbolisant la volonté de la Banque à accompagner sans cesse le Togo vers le développement souhaité. En effet, le Projet régional d’intervention urgente dans le secteur de l’énergie solaire ou en anglais, “Régional Emergency Solar Intervention Project“, (RESPITE) vise à accroître la capacité d’énergie renouvelable connectée au réseau et à renforcer l’intégration régionale dans quatre pays qui y participent, le Liberia, la Sierra Leone, le Tchad et le Togo.
Un projet à trois composantes
Au Togo, les 39,7 milliards de FCFA consentis par la Banque mondiale, à travers l’Association Internationale de Développement (IDA), vont aider à financer la réalisation de ce projet autour de trois composantes à savoir. « La construction d’une centrale solaire de 25 Mégawatts-crête, avec 40 Mégawatts-heures de stockage batteries à Dalwak, à Dapaong, comprenant une ligne d’évacuation de l’énergie ». Cette capacité de stockage permettra de stabiliser le réseau et ainsi d’augmenter sa capacité à recevoir d’autres centrales solaires au Togo, contribuant ainsi à l’objectif d’augmenter la part du renouvelable dans le mix énergétique. Le projet permettra l’électrification d’environ 60 localités rurales dans la région des Savanes et renforcera ainsi les efforts du programme d’urgence de renforcement de la résilience dans la région des Savanes (PURS).
La seconde composante concerne « l’électrification rurale ». Dans ce volet, le projet prévoit l’installation de 1853 lampadaires pour l’éclairage public et le raccordement d’environ 12100 ménages. Le projet veillera également à intégrer les aspects liés à la résilience aux changements climatiques des infrastructures électriques concernées. En outre, l’initiative RESPITE donnera la priorité aux ménages vulnérables dirigés par des femmes.
La dernière composante est « l’assistance technique au secteur et le soutien à la mise en œuvre du projet », a expliqué le ministre Sani Yaya. Il a saisi l’occasion pour exprimer la gratitude du chef de l’Etat et du gouvernement, au Groupe de la Banque mondiale pour son accompagnement et sa volonté continue d’appuyer l’Etat togolais dans la mise en œuvre de ses projets prioritaires.
Les avantages liés aux solutions du projet
Pour Coralie Gevers, ce projet intervient dans un contexte ouest africain, qui enregistre l’un des taux d’électrification les plus bas (avec 220 millions de personnes vivant sans accès), associé à des coûts d’électricité parmi les plus élevés de la région et à la hausse des prix, notamment celui du pétrole.
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« Par ailleurs, les pays de la région comptent sur des centrales électriques à base de pétrole pour répondre à la demande croissante. Outre l’impact extrêmement négatif sur le climat, les tarifs sont de plus en plus élevés pour les consommateurs. Le RESPITE offre une solution plus durable et plus abordable pour un secteur énergétique plus propre et ouvre la voie à une expansion ambitieuse de la production d’énergie propre en Afrique de l’Ouest », a souligné Mme Gevers.
Avec Togo presse