
Le gouvernement s’apprête à rendre opérationnelle la banque du trésor pour recaser tous les comptes des institutions, sociétés publiques et ministères. Si les textes sont en finalisation, les contours se précisent.
Selon le ministre des finances et de l’économie Sani Yaya, il ne s’agira pas d’une nouvelle banque publique au moment où celles existantes sont en phase de privatisation. Le projet Banque du Trésor vise seulement à développer l’aspect banquier de l’Etat dans le cadre de la digitalisation des moyens de paiements. Le Trésor public ayant, par nature, trois fonctions régaliennes qui veulent que le Trésor soit caissier de l’Etat, banquier de l’Etat et comptable de l’Etat.
De fait, la banque du Trésor vise à automatiser la gestion des comptes de dépôts – une activité gérée aujourd’hui principalement avec des procédures manuelles – et en tirer profit pour développer des offres d’épargne à destination des déposants.
Ainsi, «la Banque du Trésor ne sera pas en concurrence avec les banques privées existantes déjà sur le territoire national», conclut le ministère de l’économie et des finances.
Lire aussi-Banque mondiale : David Malpass, nouveau président
Mission de mobilisation
La banque du trésor en gestation a pour mission la mobilisation des ressources de l’Etat, la gestion des deniers publics, la réglementation des opérations bancaires et financières, la gestion de la dette publique ainsi
que la tenue de la comptabilité publique. Elle est chargée de recouvrer et de centraliser les recettes publiques ; d’élaborer les règles de comptabilisation des recettes et des dépenses publiques, de contrôler le respect des normes et des procédures comptables, d’élaborer et de mettre en œuvre la politique de gestion de la trésorerie de l’Etat ; d’élaborer le tableau des opérations financières du trésor, d’assurer la mise en œuvre de la politique d’endettement public et de la gestion active de la dette publique; de produire le compte général de l’administration des finances, de tenir la comptabilité générale et auxiliaire de l’Etat et de superviser la production des comptes de gestion par les comptables publics.
La rédaction