
L’année 2023 s’est achevée sur une confirmation de la note d’optimisme qui avait été mise en exergue par SEM Faure Essozimna GNASSINGBE tant lors de sa présentation à l’OCDE ou lors du lancement de l’AFIS.
En effet, notre pays devrait afficher un de ses meilleurs taux de croissance de ces dernières années soit près de 7%. Ceci démontre non seulement un rétablissement post Covid mais surtout une consolidation des acquis, qui n’est pas seulement un slogan.
Le budget reflète deux orientations : un engagement pour plus de mobilisation de ressources avec une hausse du budget de près de 10% et la dynamique d’un Etat engagé dans la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale avec une accélération des chantiers phares.
Pour preuve, les secteurs catalytiques sont mis en avant avec en premier le secteur de la sécurité et de la défense qui représente un peu plus de 10% du budget car sans la préservation de la paix et la consolidation de la sécurité, aucun développement n’est possible.
Ensuite, la souveraineté alimentaire et la transformation agricole seront renforcées avec un secteur qui totalise également 10% (agriculture ; subvention aux engrais ; pistes rurales). Pour ce secteur, il ne faut pas oublier que des investissements privés sont attendus pour appuyer les actions du gouvernement.
Enfin les secteurs sociaux représentent les secteurs les plus importants de ce budget avec l’éducation qui représente plus de 14% tandis que la santé se voit alloué 8,1% du budget. Dans ces secteurs, les projets phares de la feuille de route sont en cours et devraient être effectifs en 2024 et au-delà : l’assurance maladie universelle ; l’identification biométrique ; la construction des infrastructures sanitaires et scolaires etc.
Pour mémoire, l’axe 1 de la feuille de route consacrée à l’harmonie et l’inclusion sociales représente près de la moitié du budget (avec une hausse de 27%) et permettra de poursuivre l’accès universel à l’eau et à l’électricité avec un accent particulier sur le déploiement du programme d’urgence pour le renforcement de la résilience des populations.
Il est important de noter que la mobilisation des ressources ne remets pas en cause les ambitions en matière de densification du parc de matériel avec la reconduction des exonérations tant pour l’importation du matériel agricole que pour les matériels et engins neufs de Bâtiments et Travaux Publics. Les mesures favorisant le renouvellement du parc automobile sont également reconduites avec un clin d’œil aux véhicules électriques : l’exonération des droits et taxes de douanes sur les véhicules de transport de marchandises et de personnes, de cinq (5) ans d’âge au maximum et les motocycles électriques neufs importés ou vendus en République togolaise.
En synthèse, un budget qui reflète l’ambition, la vision et le pragmatisme permettant à notre pays de renforcer sa marche vers le progrès économique.
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Kanka-Malik Natchaba, est ancien Ministre Secrétaire Général du Gouvernement et ancien élève de l’Ena (Romain Gary 2005)
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