La compagnie Air France qui comptait reprendre ses vols samedi 12 août 2023 après une « suspension soudaine et sans préavis » de cinq jours, en raison de la situation au Niger et dans la sous-région doit au préalable recevoir une approbation de l’autorité nationale de l’aviation civile (ANAC) du Burkina Faso.
C’est ce qu’indique dans un courrier, le Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile du Burkina Faso (ANAC-BF), Dr Hyacinthe Thomas Compaoré, au représentant pays de la compagnie tout en insistant sur « l’importance d’une communication transparente et proactive en cas de perturbations majeures. »
Pour les autorités de l’aviation civile du pays, la suspension des vols d’Air France au Burkina Faso du 7 au 11 août 2023, en raison de la situation au Niger et dans la sous région a été « soudaine et sans préavis », ce qui constitue un manquement grave à l’accord bilatéral signé le 29 mai 1962 à Paris entre le Burkina Faso et la République française.
« Par conséquent, la reprise de vos activités nécessitera l’approbation préalable d’un nouveau programme de vols pour la suite de la saison Eté 2023 », écrit l’ANAC du Burkina Faso à Air France. Et de conclure : « Je vous exhorte vivement à réexaminer vos procédures internes en matière de gestion des situations de perturbation et à mettre en place des protocoles de communication clairs en cas de suspensions de vols. ».
Placé dans le zone rouge, le Burkina Faso et la France entrent dans une nouvelle brouille diplomatique. Depuis deux jours, Paris a annoncé la suspension de la délivrance de visas dans le pays.
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