
Au Sénégal, le principal opposant a été interpellé vendredi 28 juillet 2023 en début d’après-midi par des éléments du GIGN, le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale. Une information confirmée par son parti, le Pastef.
Cette arrestation n’aurait rien à voir avec l’exécution de la décision de justice après sa condamnation pour « corruption de la jeunesse ». Il s’agirait, selon des sources jointes par RFI, des conséquences d’une altercation entre ses gardes du corps et des éléments des renseignements généraux postés devant son domicile à la cité Keur Gorgui. Ousmane Sonko aurait lui-même joué un rôle en faisant « arracher » les téléphones des membres des renseignements généraux pour faire effacer des images prises sans son consentement. Ousmane Sonko est actuellement interrogé par la gendarmerie nationale sur ordre du procureur.
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Quelques minutes avant que les réseaux sociaux ne s’emballent, l’opposant, qui espère toujours se présenter à l’élection présidentielle de février 2024, postait un message sur les réseaux sociaux. « À mon retour de la prière du vendredi, ce 28 juillet 2023, des agents des renseignements généraux postés devant mon domicile 24 heures sur 24 se sont mis à me filmer. J’ai arraché le téléphone et demandé à la personne de le déverrouiller et d’effacer les images qu’elle a prises, ce qu’elle refusa. Présentement, une forte équipe de la gendarmerie fait le guet devant mon domicile, comme vous pouvez le voir, et semble prête à en défoncer la porte… » Il lançait également un appel à ses partisans : « Je demande au peuple de se tenir prêt pour faire face à ces abus sans fin. »
Avec jeune Afrique et RFI