
Bola Ahmed Tinub, le dirigeant du Nigéria et président en exercice de la Cédéao ne veut pas se laisser distraire par la création de l’Alliance des Etats du sahels (AES) lancée par le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Lors de la session de la conférence des chefs d’Etat dimanche 10 décembre à Abuja, il a taxé de fantôme l’AES.
« Cette alliance(AES) fantôme semble destinée à détourner l’attention de notre quête mutuelle de démocratie et de bonne gouvernance. Nous refusons de nous laisser détourner de la poursuite des rêves collectifs d’intégration de la CEDEAO tels qu’énoncés dans nos cadres institutionnels et juridiques. »4
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Les régimes militaires dirigés par Assimi Goïta au Mali, Ibrahim Traoré au Burkina Faso et Abdourahamane Tiani au Niger ont signé samedi 16 septembre 2023 une charte établissant une alliance défensive.
Cette « Charte du Liptako-Gourma» créé «l’Alliance des États du Sahel » (AES), a écrit sur X (ancien Twitter), le chef de la junte au Mali, Assimi Goïta. Son but est « d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle », a-t-il souligné. La charte prévoit (art. 6) que « toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’Alliance ».
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