Le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Damiba, destitué vendredi 30 septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré mais qui refusait d’abdiquer, a finalement accepté de démissionner dimanche, ont annoncé des chefs religieux et communautaires. « Suite aux actions de médiation » menées par ces chefs entre les deux rivaux, « le Président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves », indiquent-ils dans un communiqué.
Ils précisent que Paul-Henri Sandaogo Damiba « a posé sept conditions » pour accepter de démissionner, parmi lesquelles « la garantie de la sécurité et de la non-poursuite » des militaires engagés à ses côtés, « la garantie de sa sécurité et de ses droits, ainsi que ceux de ses collaborateurs » et « le respect des engagements pris » avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour un retour du pouvoir aux civils d’ici deux ans.
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Les chefs religieux et communautaires, très influents au Burkina Faso, affirment que le capitaine Traoré « a accepté » ces conditions, et ils « invitent la population au calme, à la retenue et à la prière ». Depuis l’annonce vendredi soir par des militaires emmenés par le capitaine Traoré de la destitution de Paul-Henri Sandaogo Damiba – lui-même arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en janvier –, la tension régnait au Burkina.
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