
En Côte d’Ivoire, alors que le congrès du PDCI devait se dérouler samedi 16 décembre, sa tenue a été suspendue in extremis par une ordonnance en référé du tribunal de Grande instance d’Abidjan (TGI). Le parti espérait désigner le successeur de l’ex-président Henri Konan Bédié décédé le 1er aout, et qui a dirigé le parti pendant près de 30 ans.
Selon cette décision que RFI a pu consulter, deux militants du PDCI ont déposé un recours en justice contre la tenue de ce congrès extraordinaire du parti d’opposition. Ces militants font état de plusieurs griefs contre l’organisation du congrès. Il devait permettre de choisir un nouveau président au Parti pour succéder à Henri Konan Bédié.
Plus de 6 000 congressistes convoqués
Le TGI d’Abidjan a jugé le recours recevable, estimant que « les irrégularités dénoncées » risquent de « compromettre l’élection du nouveau président du PDCI » voire « d’engendrer des troubles à l’ordre public », cette requête et prononce la suspension du congrès et son report.
Du côté des congressistes du PDCI, la confusion totale régnait le matin même du congrès, car ils n’ont pas été prévenus à temps : l’accès à l’hôtel Ivoire leur était interdit, rapporte notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne.
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Il y avait des bus stationnés le long des routes, des militants, qui affluaient, pour venir récupérer leur badge d’accès au congrès, mais ils se sont heurtés à un cordon de forces de sécurité qui a encerclé la Maison du parti, très tôt le matin. Impossible pour les militants, d’entrer dans le siège de leur parti.
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Avec RFI