L’icône suédoise de la lutte climatique, Greta Thunberg, a été expulsée mardi 10 juin par les autorités israéliennes, après avoir été arrêtée à bord du voilier Madleen, qui transportait une cargaison d’aide humanitaire à destination de la bande de Gaza. Le bateau, intercepté en mer par la marine israélienne, transportait 12 militants pro-palestiniens de diverses nationalités, dont deux Français.
Greta Thunberg a été renvoyée en Suède par avion via la France, tandis que d’autres passagers ont été conduits à l’aéroport Ben Gourion en vue de leur expulsion. À son arrivée dans l’après-midi à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, elle a déclaré avoir été « kidnappée dans les eaux internationales » et « emmenée contre [son] gré en Israël ».
« Nous n’avons enfreint aucune loi », a affirmé la militante, précisant que le but du voyage était de « briser le blocus israélien de Gaza », imposé depuis 2007. Le voilier avait quitté l’Italie le 1er juin avec à son bord des activistes de nationalités française, allemande, brésilienne, turque, espagnole, néerlandaise et suédoise.
Une expulsion controversée
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a confirmé que deux Français ont accepté une expulsion immédiate, tandis que quatre autres attendent une décision de justice. L’affaire suscite de nombreuses réactions dans les milieux humanitaires et pro-palestiniens.
Thunberg, habituellement réticente à l’idée de prendre l’avion pour des raisons environnementales, a effectué un trajet rare par voie aérienne à destination de Stockholm, selon une source aéroportuaire.
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