Malgré la condamnation réitérée du coup d’Etat contre le président Alpha Condé, la Cédéao n’est plus favorable à un retour aux affaires de ce dernier. En session extraordinaire jeudi 16 septembre à Accra au Ghana, les chefs d’Etat ont plutôt limité à six mois le délai de la transition et, annoncé le gel des avoirs des responsables de la junte militaire ayant renversé Condé.
« Après examen du Rapport et délibérations, la Conférence décide du maintien de la suspension de la Guinée de toutes les instances de la CEDEAO jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel, la tenue, dans un délai de six (6) mois, des élections présidentielle et législatives pour la restauration de l’ordre constitutionnel en République
de Guinée », indique le communiqué final.
Aussi, les chefs d’Etat ont entériné la mise en œuvre des sanctions ciblées conformément aux protocoles de
la CEDEAO, impliquant l’interdiction de voyage des membres du Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD) ainsi que des membres de leur famille et le gel de leurs avoirs financiers.
A la fin de la transition, il est aussi interdit aux membres du CNRD d’être candidats à l’élection présidentielle ou aux législatives. Et, pour leur déroulement, la conférence attend des responsables du CNRD un chronogramme détaillé d’ici le moi d’octobre.
Enfin, la conférence des chefs d’Etat, préoccupée par la résurgence des coups d’Etat tient pour responsable individuellement et collectivement, le Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD) de l’intégrité physique du Président Alpha Condé, qui refuse toujours de signer sa démission.
A noter qu’Alpha Condé a été renversé le 5 septembre dernier par des éléments de la force spéciale dirigée par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, aujourd’hui N1 du CNRD.
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