
Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé vendredi 30 juin 2023, la fin de la Minusma, la mission des Casques bleus au Mali, avec un départ accéléré sous six mois conformément au souhait du gouvernement de transition malien.
La résolution adoptée à l’unanimité met un terme à la mission et stipule qu’à partir du 1er juillet, les Casques bleus cesseront leurs activités pour organiser leur départ « d’ici le 31 décembre », officialisant la fin de la mission déployée depuis 2013 pour appuyer le processus politique dans ce pays et protéger les civils.
« Le réalisme impose le constat de l’échec de la Minusma, dont le mandat ne répond pas aux défis sécuritaires », dénonçait le 16 juin dernier le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, réclamant, à deux semaines de l’échéance du renouvellement de la mission, le « retrait sans délai » de la force des Nations unies.
Après d’intenses négociations, les deux parties se sont donc finalement accordées sur un départ accéléré sous six mois, une rupture qui intervient dans un contexte de tensions entre les militaires au pouvoir et l’organisation onusienne et alors que le pays est toujours confronté à une grave crise sécuritaire.
Mission de stabilisation après la crise de 2013
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a été créée dans le sillon de l’intervention militaire française de janvier 2013. Déclenchée par le président François Hollande à la demande des autorités maliennes, l’opération Serval permet de contrer l’avancée d’une coalition de Touareg et d’islamistes radicaux vers Bamako.
Mais alors que de graves menaces sécuritaires persistent, notamment dans le Nord, le président par intérim, Dioncounda Traoré, demande à l’ONU la mise en place d’une opération de stabilisation et de maintien de la paix dans le pays, officiellement créée le 25 avril 2013.
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Avec France 24