Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a présenté jeudi 28 janvier 2021 ses dix priorités pour l’année 2021 lors d’une réunion informelle avec les Etats membres des Nations Unies. Après une année de tragédie et de péril, il les a exhortés à passer à la vitesse supérieure en 2021 et à remettre le monde sur la bonne voie.
« 2020 a été une année de mort, de désastre et de désespoir ». C’est par ce sombre bilan que le Secrétaire général a commencé sa présentation devant les Etats membres.
Et la liste est longue : la pandémie de Covid-19 a fait 2 millions de morts et 500 millions d’emploi ont disparu; l’extrême pauvreté, les inégalités, la faim sont en hausse ; la crise climatique fait rage ; la biodiversité s’effondre ; les besoins humanitaires se multiplient ; les déplacements forcés ont atteint des niveaux records ; le risque de prolifération nucléaire et chimique s’accroît ; les droits humains régressent ; et les discours de haine sont en plein essor.
Face à cette situation, António Guterres appelle le monde à passer à la vitesse supérieure en 2021 et à remettre la planète sur la bonne voie.
Parmi ses dix priorités pour l’année à venir, la première priorité est de faire face à la pandémie de Covid-19 et notamment de faire en sorte que les vaccins soient disponibles pour toutes et pour tous, à un coût abordable.
« Les vaccins sont rapidement acheminés vers une poignée de pays, alors que les pays les plus pauvres ne reçoivent rien. La science réussit, mais la solidarité échoue », a noté le Secrétaire général.
« Il est impossible de triompher de la Covid-19 pays par pays. Si on laisse le virus se propager dans le monde du Sud comme une traînée de poudre, il ne manquera pas de muter, deviendra plus contagieux, plus létal et, en fin de compte, plus résistant aux vaccins, et il finira par revenir s’abattre sur les pays du Nord », a-t-il ajouté. « Dans un monde où certains ont des vaccins et d’autres non, il n’y a qu’un seul vainqueur : le virus ».
Deuxième priorité, il faut aider les économies qui restent sous perfusion à se relever. Un relèvement qui doit être inclusif et durable avec des investissements massifs dans les systèmes de santé.