Alors que la France annonce avoir rapatrié 1079 personnes dont 577 ressortissants français et ayants-droits, et de très nombreuses autres nationalités, les pays de la Cédéao dont l’institution régionale menace d’intervenir militairement dans le pays n’ont initié aucune opération d’évacuation. Une position ambiguë qui questionne la politique des pays membres de l’organisation sous-régionale.
France, Etats-Unis, Allemagne… Les pays occidentaux ont décidé de rapatrier leurs ressortissants au Niger en raison de la situation sécuritaire, et surtout de la menace d’intervention armée sous l’égide de la Cédéao. La France annonce par quatre vols, le rapatriement de plus de 1000 personnes et les Etats-Unis n’hésiteront pas à emboîter le pas.
Alors que ces puissances organisent ces opérations spéciales, aucun autre pays membre de la Cédéao n’a décidé de leur emboîter quant à l’éventuelle intervention militaire.
Déjà, le Sénégal a annoncé toute participation à une intervention militaire au Niger si la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) décide d’y avoir recours, suite au coup d’État mené à Niamey le 26 juillet, a déclaré ce 3 août 2023 la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall. S’exprimant devant la presse, Aïssata Tall Sall a invoqué les engagements internationaux de son pays envers la Cédéao et le fait qu’il s’agissait du «coup de trop».
Une position clairement affichée par le Nigéria, le Bénin et la Côte d’Ivoire.