
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) envisage toujours une intervention militaire contre la junte désormais au pouvoir au Niger, après le coup d’État du 26 juillet dernier, dans le but de rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays.
« Nous sommes prêts à intervenir dès que l’ordre sera donné. Le jour de l’intervention a aussi été fixé », a déclaré Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation régionale.
Alors que se tient depuis jeudi à Accra, capitale du Ghana, une réunion des chefs d’état-major des armées ouest-africaines, « les objectifs stratégiques, l’équipement nécessaire et l’engagement des États membres » ont été convenus concernant cette éventuelle intervention, a-t-il affirmé.
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« Il faut être deux pour danser le tango »
Une possible opération militaire au Niger est évoquée depuis le 7 août dernier, date à laquelle a pris fin l’ultimatum adressé par la Cedeao aux putschistes. Ces derniers sont restés sourds à cet avertissement, alors que l’organisation a ordonné le 10 août le déploiement de sa « force en attente » lors d’un sommet à Abuja, capitale du Nigéria. Ni les modalités, ni le calendrier d’une éventuelle intervention n’avaient cependant été dévoilés.
Le nouveau régime militaire à Niamey reste pour l’heure inflexible et estime qu’une intervention armée contre son pays serait une « agression illégale et insensée »
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