L’Union africaine (UA) a condamné les propos du président tunisien sur les migrants originaires d’Afrique subsaharienne et appelé ses États membres à « s’abstenir de tout discours haineux à caractère raciste, susceptible de nuire aux personnes ». Mardi 21 février, Khais Saied avait présenté les migrants africains subsahariens comme une menace démographique pour son pays et une source de « violence ».
Le président Kais Saied avait prôné mardi des « mesures urgentes » contre l’immigration clandestine de ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, affirmant que leur présence en Tunisie était source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables », des propos dénoncés par des ONG.
Lors d’une réunion, il a aussi tenu des propos très durs sur l’arrivée de « hordes de migrants clandestins » et insisté sur « la nécessité de mettre rapidement fin » à cette immigration.
Dans un communiqué, le ministère tunisien des Affaires étrangères a rejeté ce samedi 25 février 2023 des « accusations sans fondement ».
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Dans un communiqué, le président de la commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, « condamne fermement les déclarations choquantes faites par les autorités Tunisiennes contre des compatriotes Africains, qui vont à l’encontre de la lettre et de l’esprit de notre Organisation et de nos principes fondateurs ».
Il « rappelle à tous les pays, en particulier aux États membres de l’UA, qu’ils doivent honorer les obligations qui leur incombent en vertu du droit international […], à savoir traiter tous les migrants avec dignité, d’où qu’ils viennent, s’abstenir de tout discours haineux à caractère raciste, susceptible de nuire aux personnes, et accorder la priorité à leur sécurité et à leurs droits fondamentaux ».
Moussa Faki Mahamat a affirmé en outre « l’engagement de la commission à soutenir les autorités tunisiennes en vue de la résolution des problèmes de migration afin de rendre la migration sûre, digne et régulière ».
Avec AFP