Alors que le conflit en Ukraine continue de s’intensifier, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a surpris en envisageant un éventuel cessez-le-feu sous certaines conditions.
Le vendredi 29 novembre, Zelensky a évoqué la possibilité d’accepter des garanties de protection de l’Otan, limitées aux territoires toujours sous contrôle ukrainien. Cette proposition pourrait constituer une première étape vers une sécurisation progressive du reste du pays.
« Si nous voulons mettre fin à la phase chaude de la guerre, nous devons placer sous l’égide de l’Otan les territoires ukrainiens que nous contrôlons », a-t-il déclaré à Sky News. Ce compromis privilégierait une reprise des zones occupées par voie diplomatique, délaissant temporairement une libération militaire immédiate des 18 % du territoire ukrainien sous domination russe.
En réponse, Moscou maintient une position inflexible. Vladimir Poutine exige le retrait des troupes ukrainiennes de certaines régions récemment annexées et refuse catégoriquement toute perspective d’adhésion de l’Ukraine à l’Otan. La Russie contrôle actuellement la Crimée, annexée en 2014, ainsi que les partis des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia.
Ces dernières semaines, les affrontements se sont intensifiés. L’armée russe, bénéficiant d’un affaiblissement des forces ukrainiennes, a réalisé des avancées significatives, inégalées depuis le début du conflit. De plus, Poutine a redoublé de pression en multipliant les frappes sur des cibles ukrainiennes, menaçant même d’attaquer des centres stratégiques à Kiev avec son nouveau missile « Orechnik ».
La stratégie de Zelensky, qui consiste à accepter une protection partielle de l’Otan, soulève de nombreuses questions. Si cette initiative pourrait apaiser temporairement les combats, elle repose sur des négociations incertaines pour récupérer les territoires occupés.
Par ailleurs, elle met en lumière le blocage diplomatique : Kiev cherche à garantir sa souveraineté et sa sécurité, tandis que Moscou persiste à imposer ses conditions.