
Le voile se lève peu à peu sur l’arrestation de Marguerite Gnakadé, ancienne ministre des Armées. Samedi, le procureur de la République, Mawama Talaka, a livré des précisions qui confirment la gravité des faits reprochés à cette figure politique désormais au centre d’un dossier sensible.
Une arrestation sous tension
Le 17 septembre, à Tokoin-Solidarité, l’ex-ministre a été interpellée à son domicile par les forces de sécurité. Selon le procureur, cette opération marque le début d’une procédure judiciaire pour des faits touchant à la sécurité intérieure de l’État.
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Des accusations lourdes
Les charges retenues donnent la mesure du dossier : incitation à la révolte, diffusion de fausses nouvelles fragilisant le moral des troupes, trouble aggravé à l’ordre public et entrave à la justice. Un catalogue d’infractions qui, s’il venait à être confirmé par le juge, pourrait peser lourd dans la balance judiciaire.
Le détail qui interpelle
Mawama Talaka révèle un élément marquant : lors de sa garde à vue, Marguerite Gnakadé aurait détruit une preuve essentielle. Ce geste, qualifié d’entrave à la justice, vient renforcer les soupçons des enquêteurs et alourdit le dossier de l’ex-ministre.
Une procédure encadrée
Le parquet indique qu’une information judiciaire est désormais ouverte et confiée à un juge d’instruction. « La procédure suit son cours dans le strict respect du code de procédure pénale », insiste le procureur, qui cherche à couper court aux spéculations.
Un contexte politique électrique
Cette affaire survient alors que le climat politique est déjà tendu. L’ancienne ministre, autrefois proche du premier cercle du pouvoir, s’est récemment muée en voix critique, plaidant publiquement pour une transition politique. Une prise de position qui a résonné comme une rupture, et qui aujourd’hui alimente les lectures politiques de son inculpation.
Et maintenant ?
Pour l’instant, Marguerite Gnakadé reste détenue à Lomé. Les prochains développements dépendront du juge d’instruction. Mais une chose est claire : cette affaire ne se joue pas seulement dans les couloirs du tribunal, elle se lit aussi en filigrane dans les rapports de force politiques








