
Comme l’ont souhaité les avocats de la défense, les plaidoiries dans l’affaire du meurtre du colonel Bitala Madjoulba, ex-commandant du premier bataillon d’intervention rapide (BIR) assassiné dans la nuit du 3 au 4 mai 2020 débutent finalement lundi 6 novembre 2023. Samedi 4 novembre, le boycott des avocats des prévenus a contraint le tribunal militaire de Lomé à concéder le report.
Prévue pour 9h00, l’audience qui s’est finalement ouverte vers 11 heures a été très courte en raison de l’absence des avocats de la défense. Ceux-ci avaient la veille demandé au tribunal du temps, pour commencer les plaidoiries en raison des lourdes peines requises contre leurs clients, mais leur demande n’a pas été suivie par le président du tribunal qui a maintenu l’audience sur ce samedi.
Lourdes peines de prison
Vendredi 3 novembre, le procureur de la république a requis une peine de 3 à 50 ans de réclusion criminelle contre les sept accusés dont le général de division, Félix Abalo Kadangha, poursuivi pour complicité d’assassinat, complot contre la sûreté de l’Etat et outrage à la justice.
Ce dernier et le caporal-chef Yendoukoa Songuine, chauffeur du feu Col Bitala Madjoulba risquent une peine de 50 ans de prison. Leur coaccusé, colonel Ali Kodjo risque de son côte 40 ans.
Contre les commandants Bouwè et son adjoint Atèkpè de l’Unité de sécurité militaire (USM), le procureur a requis 30 ans de prison ainsi que pour la soldate Akouna, secrétaire en permanence lors de l’assassinat du colonel Madjoulba.
Lire aussi-Procès Madjoulba : 50 ans de prison requis contre Abalo Kadangha
Enfin, le Lieutenant-Colonel Agbonkou, adjoint de Madjoulba au moment des faits s’en sort avec 3 ans de réclusion et la perte d’un grade avec une réinsertion dans les effectifs des Forces armées togolaises.