
Une délégation d’opposants togolais a rendu mercredi 5 mai, une visite à Djimon Oré interpellé le 29 avril à son domicile et détenu dans les locaux du Service central de recherche et d’investigations criminels (SCRIC) de la gendarmerie à Lomé. Le président du Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) qui déplore les conditions de son interpellation reste égal à lui-même.
« La soupe est amère, mais en tant que responsable politique, je suis préparé à cela. Ce qui est dommage, c’est le traumatisme que les conditions de mon interpellation pourraient causer à mes enfants à et à leur mère », a confié Djimon Oré à la délégation venue lui rendre visite.
Selon Gnimdéwa Atakpama, leader du Parti des Togolais et membre de la délégation, l’ex-ministre de la communication Djimon Oré est en bonne santé. Il semble tenir le coup physiquement et moralement.
Lors des échanges avec la délégation, le président du Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) a déploré les conditions de son arrestation à son domicile. Il n’a pas manqué de souligner le traumatisme que cela pourrait causer à sa femme et à ses enfants.
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L’ex-cadre de l’UFC est accusé de propos outragés envers les représentants de l’autorité publique qui sont de nature à créer des troubles aggravés à l’ordre public.
« Le bilan en termes de sang versé, en termes de compatriotes togolais assassinés par la France-Afrique à travers le régime barbare, le régime d’oligarchie dépasse de loin le nombre de ceux qui sont tombés au Rwanda et on parle de génocide rwandais. (…) Le bilan est qu’on a une armée d’occupation, qui n’est pas une armée du peuple, mais qui est entretenue et payée par les ressources des togolais, c’est une armée de la France-Afrique », a déclaré l’opposant, coupant court que, le Togo n’est pas « indépendant ». Des propos qui lui valent des ennuis judiciaires.
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