L’Alliance nationale pour le Changement (ANC), parti fondé par l’opposant Jean-Pierre Fabre et la branche togolaise de l’Union internationale de la presse francophone (UPF-Togo) ont condamné l’interpellation du directeur de publication du journal L’Indépendant express, Carlos Ketohou dans la nuit du mardi 29 décembre à son domicile à Lomé. Ils exigent sa libération immédiate.
« L’ANC condamne la volonté affichée régime RPT/UNIR de museler la presse privée, les partis politiques de l’opposition ainsi que les organisations de la société civile par des menaces, des intimidations et l’instrumentalisation de la justice », indique un communiqué signé par Patrick Lawson, vice-président de l’ANC, qui « invite le gouvernement à un respect scrupuleux des libertés fondamentales des populations togolaises et plus particulièrement celles de la presse, nécessaires à l’édification de la démocratie et de l’état de droit dans notre pays ».
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Dégradation de la liberté de presse
De son côté, l’UPF qui lève un coin de voile sur le cadre de l’interpellation craint « une dégradation de la liberté de presse alors que, dans le dernier classement de Reporters Sans Frontières, le pays a progressé de cinq points »
« Une source judiciaire contactée par l’UPF-Togo a indiqué que ladite arrestation est une demande du Procureur général à la suite d’un article publié par l’Indépendant Express et qui faisait cas, sans autres précisions, de vols de cuillères dorées par deux ministres à l’issue d’un banquet », souligne le président de l’UPF, Loïc Lawson.
Outre ces deux réactions, le Mouvement Martin Luther King (MMLK), Journalistes pour les droits de l’homme (JDHO) ont également condamné l’arrestation de Carlos Ketohou et demandé son relâchement.
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Le directeur a été interpellé par des éléments de la Brigade Antigang de Lomé-gan alors qu’il a été convoqué sur 10 heures ce 30 décembre par le Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la Gendarmerie nationale.
