
L’activiste Fovi Katakou arrêté samedi 11 décembre 2021 à son domicile à Lomé est accusé d’apologie de crimes et délits et d’incitation à la révolte contre l’autorité de l’Etat. A l’origine, un texte publié le même jour, lendemain de l’inculpation de deux journalistes pour outrage, incitation à la haine et diffamation.
Très actif sur les réseaux avec des textes qui portent sur des réflexions profondes, Fovi Katakou a maille avec la justice togolaise. Après les enquêtes menées par les officiers de police judiciaire du SCRIC de la Gendarmerie nationale depuis son interpellation, il sera présenté au procureur de la république dans la journée du lundi 13 décembre 2021.
Son interpellation a suscité une vague d’indignation dont celle de l’Alliance nationale pour le changement (ANc) dirigée par Jean-Pierre Fabre qui a exigé la libération immédiate de l’opposant activiste.
« Fovi Katakou est un jeune togolais, en situation de handicap moteur qui participe sur les réseaux sociaux, malgré une invalidité sévère, au débat sur la situation socio-politique nationale. Ses positions sont claires, cohérentes et responsables. Fovi Katakou, pour ceux qui le connaissent, tente inlassablement d’attirer l’attention de ses compatriotes sur les dangers du désintéressement, de la résignation et du silence face aux abus de la dictature du système RPT/UNIR qui régente notre pays depuis plus de cinq décennies. Il s’adresse à toutes les togolaises, à tous les togolais, à toutes les couches de la société pour éveiller leur conscience. Il mérite félicitations et encouragements pour son engagement et pour son sens aigu du vivre ensemble. Il mérite félicitations et encouragements pour son courage et son sens du sacrifice » écrit Fabre dans une déclaration publié sur le site de son parti.
Fovi Katakou , aussi membre du mouvement Nubueke n’est pas à sa première arrestation. En 2019, il a été interpellé et a même été accusé de publication de “textes relevant du terrorisme”.