Après plusieurs semaines de silence pesant autour de son cas, le jeune artiste engagé Aamron a été libéré de son internement à l’hôpital psychiatrique de Zébé, à Aného. Une libération qui intervient dans un contexte de forte mobilisation sur les réseaux sociaux et dans certaines sphères de la société civile.
Interné depuis le mois de mai sur décision judiciaire selon son avocat, l’artiste connu pour ses prises de position critiques à l’égard du régime avait suscité une vague d’indignation. Des vidéos de lui, visiblement affaibli, circulaient sur internet, renforçant les soupçons d’un internement arbitraire à visée politique.
Selon des sources proches de sa famille, Aamron a quitté les locaux de Zébé dans la matinée de ce samedi 21 juin 2025 entouré de quelques proches et de son avocat pour son domicile.
« Ce n’est pas un acte médical, c’est une sanction politique », estime un membre d’une organisation de défense des droits humains contacté par 24heureinfo.
Pour rappel, Aamron s’était illustré ces derniers mois par ses textes dénonçant la mauvaise gouvernance, les atteintes aux libertés et la précarité sociale au Togo. Certains de ses messages avaient été relayés massivement par la jeunesse togolaise, ce qui aurait fortement déplu aux autorités, selon plusieurs observateurs.
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La libération d’Aamron soulage, mais ne fait pas oublier le climat de tension ambiant autour de la liberté d’expression dans le pays. Des organisations locales appellent désormais à ce que la lumière soit faite sur ce qu’elles qualifient de « dérive grave » de la part de l’État.
