
Les fortes pluies qui s’abattent sur la capitale togolaise ces dernières semaines ont une fois de plus paralysé plusieurs quartiers. De Zanguéra à Baguida, en passant par Akodesséwa, Adidoadin, Kohé ou encore Atiegou, les inondations se multiplient, plongeant des milliers de résidents dans une situation critique.
Routes inondées, commerces fermés, marchés désertés : Lomé revit un cauchemar bien connu de ses habitants à chaque saison pluvieuse. Au carrefour des Deux Lions, l’eau a envahi les abords des retenues et pénétré dans plusieurs boutiques, forçant les commerçants à cesser leurs activités.
« Le marché d’Akodesséwa est devenu impraticable. Nous sommes obligés de rester chez nous alors qu’on paye régulièrement nos taxes », déplore une revendeuse rencontrée sur place.
Selon les autorités, des efforts sont déployés. En 2024, 37 des 38 actions du Plan de préparation et de réponse (PPR) aux inondations ont été menées, pour un coût global estimé à plus de 1,7 milliard FCFA. Il s’agissait notamment de l’évaluation des sites d’accueil pour les sinistrés, de l’acquisition de motopompes, de l’entretien des équipements et de campagnes de sensibilisation.
L’Agence nationale de la protection civile (ANPC) poursuit ses interventions dans les zones touchées. Les populations sont invitées à la vigilance, notamment via le numéro vert 170, mis à disposition en cas d’urgence.
Mais sur le terrain, le sentiment d’impuissance domine. Si les actions d’urgence se multiplient, les citoyens réclament des solutions durables. Car à Lomé, l’inondation n’est plus un accident climatique, mais un phénomène récurrent qui freine la vie économique, sociale et sanitaire de la ville.
Une capitale submergée, un avenir incertain
Avec chaque saison pluvieuse, la capitale togolaise voit s’éroder un peu plus son image et son dynamisme. Face à l’ampleur des défis, les autorités sont appelées à renforcer leur engagement pour un véritable plan d’assainissement urbain, structurel et inclusif.