Le rappeur togolais Aamron, de son vrai nom Tchalla Essowe, a été arrêté dans la soirée du lundi 26 mai 2025 à Lomé, selon des témoins présents sur les lieux. Les mêmes sources indiquent que l’artiste a été interpellé à son domicile aux environs de 21 heures par un groupe de gendarmes, avant d’être conduit vers une destination encore inconnue.
Figure montante du rap engagé au Togo, Aamron s’est fait remarquer ces derniers mois par ses prises de position critiques à l’égard des autorités. Il dénonçait, à travers ses textes et ses apparitions publiques, « les injustices sociales, les abus de pouvoir et la précarité grandissante des jeunes ». Ses dernières sorties ont rencontré un écho significatif dans les milieux militants et chez de nombreux jeunes urbains.
Pour l’heure, aucune communication officielle n’a été faite par les autorités togolaises au sujet de son arrestation.
Cependant, des proches de l’artiste ainsi que des membres de la société civile exigent des clarifications urgentes sur les motifs de cette interpellation et sur son lieu de détention.
« On ne peut pas faire disparaître un artiste de cette manière, sans explication. C’est une atteinte à la liberté d’expression », s’indigne un membre d’un collectif citoyen contacté par notre rédaction.
L’affaire suscite une vive émotion sur les réseaux sociaux, où le hashtag #FreeAamron commence à circuler. Des artistes, activistes et internautes appellent à sa libération immédiate et à la fin des intimidations à l’encontre des voix critiques dans le pays.
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Cet épisode relance le débat sur l’espace de liberté accordé aux artistes engagés au Togo, dans un « contexte politique difficile », tel que l’a rappelé la veille dans un communiqué, la conférence des évêques du Togo.
