Le rappeur contestataire Aamron, de son vrai nom Narcisse Essowè Tchalla, a retrouvé la liberté ce vendredi 19 septembre à Lomé, après plusieurs heures de garde à vue. Toutefois, il n’est pas totalement libre de ses mouvements : le juge l’a placé sous contrôle judiciaire, assorti de restrictions strictes.
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Selon des sources judiciaires, l’artiste est poursuivi pour appel au soulèvement populaire, trouble aggravé à l’ordre public et incitation de l’armée à la révolte. Son passeport a été confisqué et il lui est désormais interdit de quitter le territoire national. Il lui est également défendu de communiquer publiquement sur les aspects liés à la procédure, en raison du secret de l’instruction.
L’interpellation d’Aamron est intervenue dans la matinée de vendredi, à Lomé. Cette nouvelle affaire rappelle son arrestation en mai dernier, suivie d’une hospitalisation forcée en psychiatrie, qui avait suscité un vif émoi au sein de l’opinion. Il avait alors été libéré en juin, après avoir présenté des excuses publiques.
Très actif sur les réseaux sociaux et dans ses chansons, Aamron est connu pour ses prises de position critiques vis-à-vis du pouvoir. Ses soutiens dénoncent une volonté de museler les voix dissidentes dans un contexte politique marqué par les tensions.
L’affaire est suivie de près par les organisations de défense des droits humains, qui appellent au respect des libertés fondamentales et à la garantie d’un procès équitable.
