
C’est une première au Togo si cela se concrétise. Suite à l’interpellation manu militari mercredi 20 janvier 2021 à son siège à Lomé, de trois membres du Syndicat des enseignants du Togo (SET) en pleine réunion, la Synergie des travailleurs du Togo (STT) dénonce une violation de propriété privée et annonce une plainte contre le Service central de recherche et d’investigations criminelles (SCRIC) de la gendarmerie nationale. Aussi, la centrale syndicale accuse les gendarmes de violences volontaires sur personnes.
« Il parait aux yeux des victimes et de l’opinion publique que la STT s’est liguée avec les autorités de l’Education nationale pour piéger les responsables du SET et faciliter leur capture. Cette impression qui a fait le tour des réseaux sociaux est fausse et la STT qui s’est toujours battue sans duplicité, aux côtés des travailleurs, dément fortement toute connivence de quelques formes que ce soit, ni avec le Ministre des Enseignements Primaire et Secondaire, ni avec les responsables du SET », a regretté Mme Lawson devant la presse jeudi 21 janveir 2020 à Lomé.
La centrale syndicale déplore et condamne « l’intrusion illégale des forces de sécurité dans son espace syndical, sans aucun mandat » et s’inquiète de « cette dérive qui semble inaugurer une nouvelle ère de violations et de restrictions des droits et libertés syndicales ».
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Ce faisant, elle appelle le gouvernement à « agir au plus vite pour ramener la paix et la sérénité en ordonnant sans délai et sans conditions, la libération immédiate de tous les travailleurs embastillés et d’œuvrer de concert avec tous les acteurs du monde éducatif au retour au calme et au dialogue ». Et enfin exige la « restitution immédiate du matériel emporté par les gendarmes »
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Selon les informations, les responsables du SET sont accusés de faux et usage de faux en écriture pour n’avoir pas tenu dans les formes requises leur assemblée constitutive et d’avoir produit à cet effet au ministère de l’administration territoriale des listes de présence à un congrès virtuel dont les signataires ne s’y reconnaissaient pas.
Avec letabloide
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