Dans son message de nouvel an 2025, le président Faure Gnassingbé a rappelé la réforme constitutionnelle promulguée le 6 mai 2024, qui va basculer d’ici mai 2025 le Togo dans un « renouveau » parlementaire.
En février prochain, un Sénat sera mis en place et dans les mois qui suivent la réforme constitutionnelle votée en 2024 entrera en vigueur.
« Le Togo deviendra alors une véritable démocratie parlementaire comme c’est le cas dans plusieurs grands pays, notamment l’Inde, l’Ile Maurice, le Royaume-Uni ou l’Allemagne, par exemple », a indiqué le chef de l’Etat, qui se réjouit de cette évolution qui « permettra au peuple togolais d’être mieux représenté et contribuera donc efficacement à la préparation de l’avenir du pays ».
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Adoptée avec 87 voix sur 87 à l’Assemblée, en avril 2024, la nouvelle Constitution fait basculer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire et acte la disparition de l’élection du président de la République au suffrage direct. Elle crée aussi la fonction de « Président du Conseil » qui concentre tous les pouvoirs.
La magistrature suprême est, selon les termes de la nouvelle Constitution, vidée de sa substance puisque le nouveau président est privé de toute prérogative. Ce sont les députés qui éliront le chef de l’État « sans débat » et « pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois ».
Le véritable exercice du pouvoir résidera entre les mains du Président du conseil des ministres, une sorte de super-Premier ministre, qui sera obligatoirement « le chef du parti majoritaire » à l’Assemblée nationale.