
Les modifications constitutionnelles adoptées le 8 mai dernier par l’Assemblée nationale montre que le président Faure Gnassingbé est « un homme au-dessus de la mêlée au Togo et lorsqu’il prend des engagements, il les honore plutôt que de s’attarder sur des choses qui ne font pas évoluer le pays », a déclaré lundi le ministre Gilbert Bawara sur une radio locale.
Le porte-parole du gouvernement ajoute que cette révision constitutionnelle « vient d’honorer » l’engagement pris par le Chef de l’Etat au dernier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement tenu en décembre 2018 à Abuja, au Nigeria.
« Le président de la République l’a réaffirmé le 22 décembre à Abuja. Il avait pris l’engagement auprès de ses pairs que les réformes constitutionnelles seront opérées en 2019 par voie parlementaire et que les élections locales auront lieu en 2019. C’est à la fois un homme pragmatique et de sincérité, un homme qui apporte des solutions au lieu d’être dans des débats qui ne font pas avancer le pays », a soutenu M. Bawara.
Il affirme que la loi a pris en compte les principales revendications de la l’opposition togolaise en ce qui concerne les réformes constitutionnelles et institutionnelles. « L’essentiel des points qui ont toujours fait l’objet de revendication de l’opposition est satisfait », a-t-il soutenu citant notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels à 2, le mode de scrutin à 2 tours et la recomposition ‘équilibrée’ de la Cour constitutionnelle.
Mais il s’interroge « si le Togo aurait été en mesure d’opérer aussi rapidement et dans un esprit de débat démocratique et républicain ces réformes, si certains étaient encore à l’Assemblée nationale ?
« Ils ont toujours fait du blocage et surfé sur cette impasse comme une caisse de résonance pour des besoins politiques », a-t-il regretté.
Il a de ce fait loué l’engagement et la détermination du président de la République de faire en sorte que les réformes soient opérées et que cette question-là ne soit plus utilisée, voire instrumentalisée pour entretenir un climat de tension et de contestation dans le pays. Au total 29 modifications constitutionnelles ont été actées par le parlement le 8 mai dernier.