(24hinfo)- Le président du Nouvel Engagement Togolais, (NET, opposition) a souligné lundi « la nécessité de la mise en place rapide des tribunaux militaires, chargés de connaitre des infractions des éléments des forces armées dans l’exercice de leurs fonctions » au Togo.
Pour cet ancien militaire et chef de parti, les événements malheureux que Lomé, Bafilo et Sokodé aient connus samedi avec deux morts dont un enfant montrent l’usage disproportionné de la force.
« La violence qui s’invite de nouveau dans les rues de nos villes est intolérable de surcroît dans un contexte déjà marqué par une extrême tension autour du processus électoral en cours » , écrit Gerry Taama dans un communiqué.
« Les règles de proportionnalité et de maîtrise de l’art de la gestion des foules devraient en permanence habiter nos forces de l’ordre et de la sécurité », souligne-t-il, tout tant ajoutant que « la recrudescence de l’usage d’armes à feu dans la gestion des manifestations publiques met à mal notre idéal démocratique basé sur l’État de droit et le respect de la personne humaine ».
« L’usage disproportionné de la force létale, souvent par le fait de personnes n’ayant rien à faire et rien à voir dans la gestion des foules, interpelle les plus hautes autorités de l’État qui ne peuvent plus promettre des enquêtes dont les conclusions ne sont jamais communiquées au public. Il nous faut des coupables, il nous faut des noms, pour honorer la mémoire de toutes ces personnes tombées à l’autel de l’enracinement de la démocratie au Togo et pour que justice soit faite », relaté-t-il dans un communiqué.
Enfin, le NET a présenté « ses plus sincères condoléances aux familles éplorées » et souhaité « de prompte guérison aux blessés ».
Le parti condamne avec véhémence tout acte de violence d’où qu’il vienne et appelle instamment à la retenue de part et d’autre comme l’a relevé la feuille de route de la CEDEAO du 31 juillet 2018 à laquelle les deux protagonistes ont librement souscrit.
Notons que l’intervention de la force a été requise par les autorités publiques à cause de l’interdiction des manifestations par le gouvernement